Winx Magic
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Winx Fairy Couture se décline aussi en romans, mêlant mode et magie.
​Chaque roman met l'une des 3 héroïnes (Bloom, Stella ou Flora) en avant

EXCLU MONDIALE: Traduction de "Bloom - Mon Rêve de mode"

6/8/2016

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Aujourd'hui j'ai le plaisir de vous faire découvrir en français, grâce à une traduction réalisée par mes soins, le 1er roman de la série "Winx Fairy Couture": "Bloom - Mon Rêve de mode". (143 pages, 14 chapitres, 12€)

Cette nouvelle série se passe sur Terre, et a pour héroïnes les 3 Fairy Couture, à savoir Bloom, Stella et Flora. Elles ont une vingtaine d'années, comme dans la série, mais la comparaison s'arrête là. La magie est présente mais pas omni-présente, le cadre est plus réaliste bien que teinté de fantastique. Du coup, ça risque de plaire aux fans les plus âgés qui trouvent le dessin animé trop gnangnan.
Musa, Tecna et Layla sont présentes mais très vite mises de côté. Je sais que ça risque d'en fâcher plus d'un, mais la marque Fairy Couture existe depuis 2013, vous avez eu le temps de vous habituer à leur absence dans cette marque. De plus, je vous assure que leur absence donne une nouvelle dynamique. C'est fou comme on se sent plus léger quand on est libéré du "faut donner son quart d'heure à chacune des 6 héroïnes"!
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"Bloom et les Winx Fairy Couture partent pour un voyage dans la ville la plus tendance du monde! Magie, amitié et un look encore plus glamour les accompagneront dans cette aventure.
A New York commence la semaine de la mode mais les Winx Fairy Couture remarquent que quelque chose ne va pas: les collections sont étrangement monotones et aucune ne semble se démarquer. Bloom comprend que le mystère n'est pas sur le podium, mais derrière. Et elle commence à enquêter avec ses amies..."

Comme chaque fois je vous invite à respecter mon travail de traduction, surtout que je traduis quand même moins facilement l'italien que l'anglais. Respecter ça veut dire ne pas diffuser ce texte sur votre site (me demandez pas je dirais non d'office, si ça vous plaît, dirigez vos lecteurs vers mon blog et ils seront contents) et ça veut AUSSI dire ne pas me harceler pour avoir la suite. Je sais à quel rythme je voudrais aller, mais je maîtrise pas les imprévus non plus.

Bonne lecture :D

1- Un Voyage inattendu

Il faisait très chaud à Gardenia cette après-midi-là. Le soleil dardait ses rayons sur la grande vitre du salon du loft des Winx, directement sur l’écran de l’ordinateur où Bloom dessinait.
  • « Aujourd’hui on ne respire pas ! » observa-t-elle, en faisant un nœud avec son débardeur blanc.
Même le chat noir à paillettes qui était brodé dessus semblait faire une grimace de dégoût.
  • « Les filles, j’ai ce qu’il vous faut ! Une délicieuse tisane à la menthe, citron et gingembre. Glacée et rafraîchissante ! » annonça Flora dans sa mini robe de soie turquoise à imprimé floral.
Dans ses mains elle tenait deux verres remplis d’un liquide verdâtre dans lesquels tintaient de gros cubes de glace. Bloom lança un regard désolé à Stella, abandonnée sur le canapé avec son short rose, un top en crochet, et le dernier numéro de la revue la plus tendance du moment : Fashion in the Air. C’était le bon moment pour une tisane bénéfique
  • « Merci, Flora. C’est exactement ce que nous voulions », répondit Bloom, lançant un petit coup d’œil à Stella et l’invitant à prendre le verre de leur amie.
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Tout à coup, le regard de Stella s’abattit sur une page de la revue.
  • « Je vais vous dire ce que je voudrais maintenant : porter ce magnifique bikini et m’allonger sur le bord d’une piscine… avec plein de bulles ! »
  • « Et un bon verre de ma délicieuse tisane ! » ajouta Flora.
  • « Voilà, peut-être avec un jus de mangue et des fruits de la passion », rétorqua Stella. « Mais je me contenterai aussi bien de ta tisane, avec cette tenue que je porte. C’est simplement divin ! »
  • « C’est le retour de la mode des carreaux ? » s’informa Flora, jetant un coup d’œil à l’image de la mannequin en maillot de bain.
  • « Carreaux et pois, mes préférés ! » répondit Stella, enthousiaste. « Regarde quels merveilleux points fuchsia… Et en plus c’est double face, comme ça tu as deux maillots en un ! »
  • « Je préfère les imprimés fleuris », dit Flora, faisant une pirouette pour gonfler la jupe de sa mini robe. « Mais je dois admettre que les carreaux sont jolis aussi ».
  • « Les imprimés fleuris reviendront à la mode l’année prochaine », répliqua Stella, décidée. « Beaucoup de fleurs jaunes… »
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Bloom et Flora sourirent. Stella savait pratiquement tout, quand on parlait de mode.
A cet instant on frappa à la porte. Bloom alla ouvrir et se trouva face au visage rougi de Vanessa.
  • « Bonjour, trésor. Il fait chaud aujourd’hui… »
  • « Maman ! Comment vas-tu ? » la salua Bloom. « Entre ! Flora vient juste de préparer une de ses tisanes rafraîchissantes ».
  • « Quelle merveille » répondit Vanessa, en prenant une grande rasade. « C’est pile ce que je voulais ».
  • « Pourquoi es-tu sortie avec cette température ? » demanda Bloom.
  • « Il y a une chose dont je voudrais vous parler. Une chose très délicate. »
Bloom la fit asseoir à côté de Stella et toutes se mirent à écouter.
  • « Tout à l’heure j’ai reçu un coup de fil de mon amie Amanda », dit Vanessa, qui se tourna vers Bloom. « Il me semble que tu l’as déjà rencontrée une fois, quand tu étais plus petite… ».
 Puis elle se tourna aussi vers les autres, et  expliqua :
  • « C’est une amie chère et elle est très préoccupée parce que sa fille Scarlett a été choisie comme modèle par une agence de New York. »
  • « Quelle nouvelle dingue ! » s’exclama Stella. « New York, les défilés, la haute couture… J’aimerais tellement être à sa place ! »
Puis, calmant son enthousiasme, elle demanda :
  • « Et, avec une chance pareille, pourquoi Amanda est-elle préoccupée ? »
  • « Tu vois, Scarlett est très jeune et elle n’est encore jamais partie nulle part toute seule », expliqua Vanessa aux amies.
  • « Et New York est une grande ville », observa Flora pensivement.
  • « Bien sûr, pleine de personnes à la mode, de magasins super fashion, de stylistes qui font la tendance… », ajouta avec ironie Stella.
  • « Et il y a aussi beaucoup de dangers », objecta Bloom avec préoccupation.
  • « Oh, s’il te plaît Bloom. Ne joue pas les rabat-joie. Il suffit de rester un peu prudent et le divertissement est ga-ran-ti », articula Stella.
  • « Le fait est que Scarlett n’est tout simplement pas prête, selon Amanda, à voyager toute seule. En fait, ce serait plus sûr si quelqu’un pouvait la surveiller pendant qu’elle est là-bas. Au moins au début… », essaya de dire Vanessa.
  • « Est-ce que tu me demandes d’aller à New York pour surveiller Scarlett ? » demanda Bloom.
Vanessa acquiesça d’un signe de tête.
  • « Eh bien, c’est clair que pour une mission aussi importante tu auras besoin d’aide, de compagnie, d’assistance, de réconfort… En somme, tu ne vas pas me laisser à la maison, pas vrai ? » s’informa subitement Stella, enthousiaste à l’idée d’un tel voyage.
  • « Je ne sais pas vraiment si je peux y aller… », répondit Bloom incertaine.
  • « Je t’en prie, trésor. Je ne te le demanderai pas si ce n’était pas important », insista Vanessa.
  • « Allez, Bloom, tu ne peux pas refuser », renchérit Stella, qui s’imaginait déjà en train d’essayer des tas de sandales, de sabots et de chaussures à bout ouvert, de parcourir des rayons de vêtements de chaque texture et couleur, de les combiner avec chacune des délicieuses pochettes bijou qui occupaient les pages de ses revues préférées…
  • « Stella ? Stella ? Reviens parmi nous » l’appela Flora. « Tu as entendu ce qu’a répondu Bloom ? Elle accepte ! Nous allons à New York. »
  • « Hourra ! Hourra ! Ce seront des vacances inoubliables ! » répondit alors Stella.
  • « Ce ne seront pas des vacances parce que nous allons là-bas pour une raison bien précise, et puis… »
  • « Ca va, Bloom, ça va. Mais maintenant je dois faire ma valise », la coupa Stella.
  • « Tout de suite ? » demanda Flora, surprise.
  • « Oui, je commence mentalement, c’est évident. Juste pour ne pas oublier les choses fondamentales ».
Bloom et Flora sourirent. Peut-être que Stella avait raison. New York les attendait. Mais d’abord elles devaient élaborer un plan pour accéder au défilé !
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2- Nom de code: Starchic!

Vanessa était à peine partie, quand Tecna, Aisha et Musa firent leur entrée dans le loft.
  • « Courir aujourd’hui est vraiment fatiguant, mais j’ai encore fait une excellente séance d’entraînement », commença Layla, contrôlant les données sur sa WinxWatch. « Maintenant j’ai seulement besoin d’une bonne douche ! »
  • « Je ne comprends pas comment tu peux faire du sport avec cette chaleur », lui dit Tecna. « En plus, courir sous une forte chaleur est mauvais pour la santé ».
  • « Ma santé est en parfaite santé ! » répondit Aisha en lui faisant un clin d’œil.
  • « Salut les filles ! » dit Musa aux autres, avant de retirer un casque de ses oreilles.
  • « Je suis contente que vous soyez là », dit Bloom. « Nous avons une nouvelle mission ».
Soudain toutes dressèrent leurs oreilles.
  • « Quel genre de mission ? Il est arrivé quelque chose de grave ? » voulut savoir Musa.
  • « Asseyez-vous et je vais tout vous raconter », répondit Bloom.
Puis elle parla de la visite de Vanessa et de sa demande d’aide pour s’assurer qu’il n’arrive rien de mal à la fille de son amie Amanda pendant sa première expérience de travail à New York.
  • « Vous comprenez quelle chance effrontée elle a ?! » s’exclama Stella. « Mannequin à New York ! »
Bloom sourit de tant d’enthousiasme et conclut :
  • « Vanessa m’a demandé d’y aller, mais d’abord nous devons trouver le moyen d’entrer au défilé ».
  • « Je crains que ce ne soit pas simple », observa Flora. « Surtout pour nous qui ne travaillons pas dans la mode ».
  • « Nous devons réfléchir à une solution », dit Aisha aux amies.
  • « Mais bien sûr ! » s’exclama alors Stella. « Je vais contacter Peter Bennett ! »
  • « Qui est Peter Bennett ? » demanda Bloom.
  • « C’est un important journaliste de mode et c’est aussi un de mes amis. Je lui demanderai de trouver les billets pour le défilé »
Mais les Winx restaient perplexes.
  • « Tu ne crois pas que ce ne sera pas très crédible si, de but en blanc, tu lui demandes six invitations pour les défilés de New York ? » demanda Bloom.
  •  « Les journalistes sont toujours à la recherche de nouvelles et de scoops. Peter pourrait nous suspecter et peut-être faire quelques recherches sur nous ».
  • « Aisha a raison », ajouta Musa. « Nous avons besoin d’une raison plus forte ».
  • « Et d’une couverture », ajouta Tecna.
Le silence s’installa dans la pièce. Les Winx s’efforçaient d’avoir une idée brillante.
  • « Mais bien sûr ! Pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ? » s’exclama tout à coup Stella. « Je me présenterai à Peter comme étant un bloggueuse mode ! »
  • « Mais tu n’es pas une bloggueuse mode », observa Bloom.
  • « Pas encore ».
  • « Sans aucun doute tu sais tout ce qu’il y a à savoir sur le sujet », dit Flora en souriant.
  • « Mais un blog doit être construit et mis en ligne », intervint Aisha.
  • « Ca j’y ai déjà pensé. Je sais comment faire », répliqua Tecna, décidée.
Stella courut jeter ses bras à son cou :
  • « Tu es fantastique ! » s’exclama-t-elle.
  • « Les filles, gardez tout de même à l’esprit que tout blog qui se respecte doit avoir des utilisateurs, des followers qui commentent et lisent les posts », fit encore noter Aisha avec la méticulosité qui la caractérise.
  • « Eh ben, nous nous inscrirons nous-même et nous passerons le mot à tous nos amis », répondit Stella. « Tu verras qu’en quelques jours ce sera le blog mode le plus fréquenté de tous »
  • « Très bien. Maintenant mettons-nous au travail. Les défilés commencent dans quelques semaines ». dit Bloom, consultant son smartphone.
Tecna s’installa devant l’ordinateur. Derrière elle, Stella suggérait les contenus, Flora donnait des conseils sur l’aspect graphique, Aisha mettait en évidence les corrections à faire, Bloom pensait à comment améliorer la structure générale et Musa choisissait un morceau de musique de fond pour la page. Avec ce parfait travail d’équipe, après seulement quelques heures le blog était prêt.
  • « Il ne manque que le nom, qui servira aussi pour l’adresse web », dit Tecna qui, épuisée, s’effondra dans un fauteuil.
  • « Que diriez-vous de Starchic ? Ca pourrait aussi être mon nom de bloggeuse », proposa Stella.
  • « Ca me plaît », dit Musa.
Les autres donnèrent également leur accord.
  • « Bien. Alors nous avons fini ! » s’exclama Tecna, en appuyant sur le bouton d’envoi.
Un moment plus tard, le site du blog était en ligne. Stella applaudit avec force.
  • « C’est magnifique ! »
  • « Maintenant nous devons nous inscrire et publier des commentaires », ajouta Bloom.
Elles se mirent d’accord et commencèrent, chacune sur son appareil, à écrire des observations sur l’article de Stella. L’aventure pouvait commencer !

3- New York, nous arrivons!

Quelques jours plus tard, Stella était au septième ciel. Elle sautillait et voltigeait dans le salon, portant une minijupe rose en tulle, un T-shirt blanc avec une étoile de paillettes sur la poitrine et, aux pieds, une paire de sandales vernies rose, style spartiate. Elle ressemblait à une ballerine.
  • « Nous avons les invitations, les filles ! Je ne peux toujours pas y croire. »
  • « Excellent ! Tu t’es montrée très douée », se félicita avec elle Bloom.
  • « Oui, Peter était très content de nous avoir aux défilés, surtout quand je lui ai parlé de mon blog. »
  • « Fantastique ! » dit Flora. « Maintenant il ne nous reste plus qu’à faire les valises ! »
Stella devint soudain grave et baissa les yeux.
  • « Mais voilà, il y a quand même un petit problème », dit-elle.
  • « Lequel ? » demanda Tecna.
  • « Peter ne pouvait donner que trois invitations », expliqua Stella, déçue. « Apparemment, il n’y a plus de places. Vous savez, les défilés de New York sont très célèbres… »
Les filles se regardèrent, la mine défaite.
  • « Quel dommage », commenta Flora, déçue, après un moment.
  • « Cela signifie que nous devons décider qui partira et qui restera à la maison », dit Bloom.
  • « Tu dois partir sans aucun doute. Tu l’as promis à Vanessa », observa Stella.
  • « Et toi aussi, Stella », dit Flora. « Tu es la bloggueuse ».
  • « Ben, moi en fait j’avais pris il y a longtemps une place pour un concert auquel je voudrais vraiment aller et c’est justement dans quelques jours », déclara Musa.
  • « Moi aussi je peux rester ici. Comme ça je profite de l’occasion pour m’entraîner. En novembre, justement à New York, se tiendra un marathon très important et je veux essayer d’être prête pour affronter cette épreuve ! »
  • « Dans ce cas il ne reste que vous deux, Tecna et Flora », dit Stella.
  • « Je te cède volontiers ma place, Flora. J’ai fait des recherches sur New York et j’ai lu que son Jardin Botanique est l’un des plus beaux au monde. Je suis certaine que tu seras très heureuse de le voir. »
Les yeux de Flora se remplirent de lumière comme deux émeraudes au soleil.
  • « Ben, oui, ce serait vraiment merveilleux, mais… »
  • « Vas-y, Flora », l’incita encore Tecna.
  • « Merci, Tecna ! Tu es vraiment une amie fantastique ! » dit Flora, radieuse.
  • « Bien », conclut Bloom. « Alors c’est décidé. Nous partirons toutes les trois : Stella, Flora et moi. »
Puis Tecna, Aisha et Musa laissèrent leurs amies à leurs préparatifs.
 
Bloom, dans sa chambre, regardait l’armoire, perplexe, se demandant ce qu’elle allait devoir porter. Elle n’avait pas la plus petite idée de ce que devait être la garde-robe d’une Winx tendance en partance pour les défilés de New York.
A cet instant arriva Stella.
  • « Que penses-tu de ma tenue de voyage ? », demanda-t-elle, en prenant la pose pour se faire admirer.
Elle portait un short de cuir écologique noir, une chemise blanche à col mandarin, le tout surmonté d’une veste assortie au short. Pour conclure, elle portait aux pieds des bottes noires sans talon haut et montant au-dessus du genou.
  • « Wow ! » s’exclama Bloom. « Ca me paraît fantastique ! J’ajouterais ça, cependant » et elle prit dans l’armoire un petit sac en poil de poney écologique noir.
  • « Très bien trouvé. Merci ! »
  • « Et moi j’ajouterai ceci » dit à cet instant Flora en entrant dans la chambre avec une série de colliers en main.
Elle en prit un à fleurs émaillées blanches et noires et le mit autour du cou de Stella.
  • « Merci les filles ! Maintenant je suis vraiment parfaite ! » s’exclama-t-elle en s’admirant dans le miroir.
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Puis elle aida ses amies à choisir les vêtements à porter, toujours rigoureusement dans le même thème : cuir écologique.
Pour Bloom un pantalon cigarette de cuir avec dessus un long débardeur de chiffon avec des inserts de cuir et une ceinture vive, le tout dans un délicat rose poudré. Des chaussures roses et noires à bout ouvert, avec un talon aiguille. Un mini sac à main noir avec une sangle en chaîne et un collier à dix rangs de perles grises. Pour Flora, l’inverse : minijupe de cuir vert brillant avec un top brodé de fleurs de toutes les couleurs. Des ballerines en cuir de daim jaune et un sac shopper de la même matière et couleur, mais tressé. Aux oreilles, deux pendentifs floraux jaunes et verts.
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Toutes ensemble elles admirèrent le résultat dans leur reflet.
  • « Divines ! », dit Stella.
Les trois filles s’embrassèrent, heureuses et se sourires les unes les autres.
  • « New York : nous arrivons ! », s’exclamèrent les Winx en chœur.
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4- Perfect Red: Agence de mannequins

Un flot de taxis jaune doré s’écoulait lentement le long des rues animées de la métropole américaine, nichées entre les gratte-ciels de verre brillant, haut comme des montagnes. Les Winx, le nez collé aux fenêtres, observaient le panorama avec des yeux arrondis par l’émerveillement. Il s’était passé une semaine depuis que Stella avait reçu les invitations de Peter et, finalement, Bloom, Flora et elle étaient à New York.
  • « Les filles, j’ai l’impression de vivre dans un film ! Vous avez vu ce spectacle ? » s’exclama Stella., posant le regard sur une jeune fille avec une superbe robe à pois lilas et blancs.
  • « Cette ville est pleine de couleurs et d’énergie positive », répondit Flora.
  • « Et il y a aussi beaucoup de trafic », observa Bloom.
  • « L’appartement que nous avons n’est plus très loin », communiqua Stella en consultant la carte sur son smartphone.
Au fur et à mesure, les gratte-ciels firent place à des édifices plus bas, certains colorés, d’autres en briques, avec des systèmes complexes d’échelles anti-incendie, qui ressemblaient à de gigantesques étoiles filantes.
  • « Comment tu as dit que ce quartier s’appelait ? » demanda Flora à Stella.
  • « Soho. C’est le quartier le plus tendance de la ville ».
  • « Notre appartement est près de l’agence Perfect Red, celle qui a engagé Scarlett », précisa Bloom sérieusement.
  • « Tu es préoccupée ? » lui demanda Flora.
  • « Ben… Je ne suis pas convaincue par le fait que cette agence ne sélectionne que des modèles avec des cheveux roux », répondit Bloom.
  • « Ca pourrait être un coup commercial », émit Stella.
  • « J’espère que c’est ça. Mais j’ai un étrange pressentiment… », conclut Bloom.
Entretemps, le taxi était finalement arrivé. La maison avait un petit escalier sur le devant. A quelques bâtiments de là, il y avait la Perfect Red. Le chauffeur de taxi les aida à décharger les bagages. Deux trolleys de moyenne dimension, pour Bloom et Flora, et un troisième trolley, celui-là d’une taille gigantesque, pour Stella. Bloom lui lança un regard de reproche.
  • « Ta valise est énorme, Stella. Tu ne penses pas qu’une comme les deux autres aurait suffi ? »
  • « Oh non, tu rigoles ? Je n’aurais jamais pu quitter la maison ! Cet ensemble de valises est tout neuf. Je ne pouvais pas attendre pour l’essayer ! »
  • « Mais elle pèse une tonne ! » déclara Flora en essayant de la soulever. ​
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  • « En effet j’aurais besoin de votre aide, les filles. On va faire comme ça : je porte les deux petites, et vous portez la grande valise ensemble. Ca vous va ? » demanda-t-elle en leur faisant un clin d’œil.
A cet instant, un garçon en costume cravate s’avança devant la porte d’entrée.
  • « Bonjour, vous êtes de l’agence immobilière ? » lui demanda-t-elle.
  • « Oui, bienvenue. Je peux vous aider avec les bagages ? » lui offrit-il.
Bloom et Flora échangèrent un regard intense et lui cédèrent la valise de Stella.
  • « Quelle gentillesse ! » commentèrent-elles en chœur.
Le garçon, haletant de fatigue et se maudissant d’avoir offert son aide pour transporter ce poids lourd, les conduisit finalement au premier étage. Puis il montra l’appartement aux filles.
  • « Cet endroit est superbe ! » s’exclama Stella en regardant alentours.
  • « En effet ce n’est pas mal », répliqua Bloom en se laissant tomber, épuisée, sur un confortable fauteuil recouvert de velours violet.
Devant elle un épais tapis décoré de motifs géométriques la séparait d’un canapé fleuri. Du plafond pendait un lustre en verre qui ressemblait à un gigantesque artichaut, et aux murs il y avait de vieilles affiches de films policiers, un grand patchwork coloré qui semblait sud-américain et une sculpture en bois qui représentait un petit théâtre de marionnettes.
  • « Ici il y a les chambres, chacune dotée de sa salle de bain privée et d’une petite terrasse où il est possible de déjeuner ou de prendre le soleil, si vous le souhaitez », expliqua l’agent.
  • « Tout me semble parfait. Merci », répondit Stella, satisfaite.
Puis le jeune homme partit. Les Winx avaient beaucoup à faire. Elles devaient décider ce qu’elles porteraient le lendemain aux défilés. La première impression devait être la meilleure possible, pour pouvoir surveiller Scarlett sans paraître suspectes.
Bloom ouvrit la fenêtre du salon et regarda à l’extérieur.
  • « Il n’y a que des jeunes filles aux cheveux roux qui entrent dans l’agence », dit-elle aux autres.
  • « En effet, c’est un peu suspect », répliqua Flora.
  • « Demain nous enquêterons. Mais pour le moment je vous propose de choisir notre look », dit Stella.
Puis elle ouvrit toutes les valises et inspecta les différents vêtements étalés sur les lits, canapés et fauteuils.
Flora et Bloom l’observèrent, partagées entre la surprise et la fascination.
Après un moment la Winx super experte de la mode avait sélectionné une série de jupes et de tops pour elle et pour ses amies.
  • « Tu veux vraiment que nous mettions ça ? » demanda Bloom en indiquant la minijupe en dentelle que Stella lui montrait.
  • « Ce sont des kilt à motifs traditionnels, mais en dentelle. C’est un élément nouveau et fashion », expliqua Stella. « Avec ces corsages en cuir et en mousseline de la couleur de la jupe nous serons super tendance. Fais-moi confiance ! »
  • « Oui, peut-être que tu as raison », fit Bloom en prenant sa jupe à motif géométrique.
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Celle de Flora était rigoureusement à motifs fleuris, celle de Stella écossaise.
  • Nous pourrions porter ces bottines en cuir verni », proposa ensuite Bloom, en tendant à Stella une paire rouge.
  • « Excellente idée ! Tu sais y faire avec les accessoires. »
Bloom sourit et tendit ensuite une paire à Flora : jaune soleil.
Pour elle à l’inverse elle choisit une paire noire.
  • « Et ensuite… », reprit Bloom. « Sac à bandoulière en cuir verni ».
D’une valise elle sortit trois sacs vernis assortis aux chaussures.
  • « A ce stade il ne manque qu’un détail… quelques magnifiques bijoux ! » dit Flora
Elle réfléchit un instant puis prit en main un sachet en tissu duquel elle sortit une foule de bracelets de cristaux colorés.
  • « Qu’est-ce que vous dites de ceux-ci ? Si nous les assortissons aux couleurs de la jupe, ils feront grande impression à nos poignets. »
  • « Merveilleux, Flora ! Je prends celui dans les tons rouges et fuchsia » dit Stella.
Bloom en prit un autre transparent, noir et violet, tandis que Stella en choisissait un bleu, jaune et vert.
  • « Les filles, nous avons été très fortes ! » se félicita Stella, admirant le résultat.
  • « Excellent travail, mais maintenant il vaudrait mieux se reposer. Demain les défilés commencent ! »
Les filles sourirent. Elles étaient impatientes d’y être !
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5- Un Podium de cauchemar

Devant le célèbre Musée de la Mode s’était formée une longue file de personnes vêtues dans les styles les plus excentriques que les Winx aient jamais vus. C’étaient les invités aux défilés qui allaient bientôt commencer. Les Winx descendirent du taxi qu’elles avaient pris à la maison et s’apprêtèrent à entrer. Deux vigiles robustes vérifiaient les invitations et renvoyaient quiconque n’avait pas l’autorisation d’entrer. Bloom tendit à l’un des deux les invitations procurées par Peter. L’homme fit signe d’entrer.
  • « Je vous en prie », dit-il, indiquant le couloir bondé devant eux.
Tant de couleurs, de tissus et de parfums, de tintements de bracelets, de coiffures et de chapeaux se trouvaient là !
Une vraie poésie pour le regard admiratif et curieux de Stella.
  • « Les filles, vous n’imaginez pas à quel point je me sens émue et heureuse d’être ici. C’est un rêve qui devient réalité », soupira-t-elle. « Ici il y a plus de goût que dans tout le reste du monde ! »
  • « Tu ne crois pas que tu exagères ? » demanda Flora, en essayant de lui faire redescendre les pieds sur terre.
Puis elle ajouta :
  • « Hé, Bloom, ce ne serait pas Scarlett ? », reconnaissant la jeune fille qu’elle avait vue en photo.
  • « Si, il me semble que c’est elle. »
 La jeune fille marchait avec une amie. Les deux portaient un imperméable noir et étaient pressées.
Les Winx les suivirent avec le courant de la foule qui s’écoulait dans la salle, déjà à moitié pleine. Elle était très grande et accueillait en son centre un long podium avec autour trois sièges de plexiglas transparent. Sur le podium, il y avait des mannequins qui portaient les tenues de la collection du musée.
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  • « Wow ! Wow ! » continuait à répéter Stella.
  • « Stella ! », l’appela quelqu’un derrière elle.
  • « Peter ! Quel plaisir de te voir », répondit-elle en saluant un garçon grand et maigre, avec une barbe épaisse et des yeux perçants, de ceux qui sont habitués à scruter dans les choses et dans les personnes.
Il avait un aspect un peu négligé, mais quelque chose dans sa façon d’être et de s’habiller laissait penser que, en réalité, rien en lui n’avait été laissé au hasard.
  • « Je suis content que tu sois venue. Ton blog est très intéressant ! ».
Stella jubila.
Bloom se passa la main dans les cheveux. Désormais calmer les ambitions de Stella allait être très difficile.
  • « Ce sont tes consultantes ? », demanda à cet instant Peter, remarquant que les trois filles étaient habillées en parfaite combinaison.
  • « Oh, quelle tête en l’air. Bien sûr, ce sont Bloom et Flora… ».
Bloom et Flora restèrent silencieuses.
Par chance, Stella ajouta :
  • « Bloom est experte en accessoires et Flora en bijoux ».
  • « Fantastique les filles, vous êtes une équipe parfaite », commenta Peter.
  • « Nous travaillons beaucoup. Mais je vous tiendrai au courant pour chaque nouvelle », conclut Stella.
  • « Quelles sont les dernières nouvelles, Peter ? », demanda une voix masculine.
Elle appartenait à un garçon très différent de Peter. Il était plus petit et plus musclé, avec imprimée sur le visage l’expression de quelqu’un qui en sait plus long que les autres. Avec son jean délavé et déchiré et sa veste en cuir il avait l’air de se sentir comme un superhéros : invincible.
  • « Je te présente Stella, Bloom et Flora, bloggueuses mode. Les filles, lui c’est Mickey Ferreri, photographe. »
  • « Ravi de vous connaître mesdemoiselles les bloggueuses mode. Vous êtes nouvelles dans le milieu ? Je ne vous avais encore jamais vues. Et je me rappelle de tout », déclara-t-il avec un sourire.
  • « En effet oui », répondit Stella. « Le blog est en ligne depuis quelques mois seulement, mais nous avons déjà beaucoup de contacts. »
  • « Bien. Les contacts sont tout dans ce travail. Pas vrai, Peter ? » demanda-t-il, en donnant une tape dans le dos du journaliste.
  • « Mickey, toi par contre tu es toujours à la recherche du scoop du siècle ? »
  • « Toujours, mon ami. Tu sais que mon objectif est de devenir le photographe le plus célèbre et le mieux payé du monde. »
  • « Un objectif ambitieux », commenta Bloom.
  • « Sans ambition on ne va nulle part », commenta-t-il.
Puis il lança un coup d’œil à la montre bruyante qu’il portait autour du poignet et prit congé.
  • « On se voit plus tard, Peter. Les filles, j’espère que cela vaut aussi pour nous. »
Quand il se fut éloigné, Peter dit :
  • « Faites attention à ce type. Il ferait n’importe quoi pour avoir un bon scoop. »
Mais c’était une recommandation superflue. Les Winx avaient bien compris que ce Mickey devait rester loin d’elles…
 
Les filles allèrent prendre un siège. Le premier défilé allait commencer. Les lumières de la salle s’abaissèrent et de puissants faisceaux lumineux enveloppèrent le podium, prêts pour accueillir les mannequins.
Soudain une musique forte et très rythmée démarra. Et la première tenue apparut de derrière les coulisses.
Les Winx la regardèrent, admiratives : c’était un costume serré, couleur sable, sans manche, sans ceinture ni aucun autre accessoire. Mais surtout leur attention fut subitement capturée par le mannequin, une jeune fille très grande et mince, avec une crinière épaisse de cheveux roux, lisses et d’une longueur allant jusqu’à la taille, brillants comme de la soie.
  • « Elle est magnifique », commenta Stella.
  • « Oui. Pourtant on ne peut pas dire la même chose de la tenue qu’elle porte », répliqua Bloom.
  • « En effet c’est plutôt banal », observa Flora.
Mais aucune des trois ne réussit à se concentrer davantage sur la tenue. En réalité, les yeux de tous étaient braqués sur le mannequin, sur elle et sur celles qui suivirent. Pour le reste des vêtements, le défilé suivit le même principe : mannequins éblouissants et tenues de mauvaise qualité.
Flora ne put s’empêcher de commenter :
  • « Stella, ce n’est pas censé être un des défilés les plus importants du monde ? »
  • « Si. Je t’assure que les photos de l’édition précédente montraient des tenues d’un tout autre  genre : coupe parfaite, tissus merveilleux, combinaisons unique. Alors que celle-ci… Quelle désillusion ! Ils sont si décevants… »
  • « Et pourtant personne ne parvient à détacher le regard des mannequins », ajouta Bloom.
  • « C’est très étrange », dit Flora. « Ils ont l’air hypnotisés. Moi-même j’ai du mal à me concentrer sur les habits. »
  • « Nous verrons comment ça se passe dans les prochains jours », conclut Bloom.
Mais la chose lui paraissait plus que suspecte…

6- Un Plan d'enfer

Il s’était passé trois jours depuis le début des défilés, mais les tenues continuaient à être un désastre : couleurs tristes et formes monotones. Ce matin-là, les Winx s’étaient levées de bonne heure et avaient décidé de faire une promenade en plein air pour se changer un peu les idées.
  • « Les filles, même hier les défilés ont été terribles », dit Flora en secouant la tête.
Stella marchait à côté d’elle, tenant un verre de milk-shake à la vanille et aux fraises. Elle prit une gorgée, puis regarda aux alentours.
  • « Apparemment, ce manque de goût a aussi contaminé les habitants de New York », observa-t-elle, posant le regard sur une femme habillée avec une robe qui ressemblait à un sac de farine.
  • « On dirait que plus personne ne s’intéresse à ce qu’il porte », déclara Bloom.
  • « Oui, c’est ça. Comme cela arrive avec les mannequins de la Perfect Red », ajouta Stella. « Personne ne peut lever les yeux d’elles, et plus personne ne prête attention aux habits ».
  • « En effet, si les premiers jours pouvaient être le fruit du hasard, maintenant nous pouvons être sûres qu’il se passe quelque chose », dit Bloom.
  • « Ouais. Mais quoi ? » demanda Stella.
  • « Les filles, pour le bien de Scarlett aussi, nous devons enquêter sur les mannequins de la Perfect Red.  Quelque chose me dit que la source du mystère est cachée entre les murs de l’agence », déclara Bloom.
  • « Je suis d’accord », répondit Stella.
  • « Oui, moi aussi. Mais ce ne sera pas simple d’agir en tant que spectatrice », observa Flora.
  • « Il faudrait un infiltré dans les coulisses des défilés… » dit Stella, formulant ses pensées à haute voix.
Puis elle s’arrêta et se tourna vers Bloom.
La Winx comprit immédiatement et s’apprêta à répondre :
  • « N’y pense même pas. Je ne peux pas être l’infiltrée. »
  • « Pourquoi pas ? Tu serais parfaite : perfect red ! », s’exclama Stella, caressant les merveilleux cheveux roux de Bloom.
  • « Mais, Stella, je ne suis même pas une mannequin ! Je ne sais même pas comment on défile… »
  • « Ne te préoccupes pas de ça. Je peux te l’enseigner », répondit Stella.
Puis elle confia son verre à Flora et se mit à marcher avec le dos droit, en mettant un pied devant l’autre et en bougeant les hanches d’air décidé. Elle regardait droit devant elle. A la fin, après avoir parcouru encore quelques mètres, elle se retourna, en agitant l’ourlet de sa longue jupe de chiffon rose.
  • « Tu es parfaite ! » la complimenta Flora.
  • « En effet. Tu devrais le faire toi », dit Bloom.
  • « Je ne peux pas le faire : je n’ai pas les cheveux roux ».
  • « Tu pourrais toujours porter une perruque. »
  • « Bloom, tu sais aussi bien que moi que s’ils le découvrent, ça ruinera notre enquête », rétorqua Stella.
  • « Stella a raison. Et puis Scarlett pourrait être vraiment en danger », intervint Flora. « Si nos soupçons sont fondés, Perfect Red cache quelque chose de sinistre, et même elle pourrait être impliquée. »
  • « Bon très bien. Vous m’avez convaincue. » finit par se rendre Bloom. « Mais j’aurais besoin de votre aide pour ressembler à un vrai mannequin. »
  • « Compte sur nous ! » répondirent Stella et Flora ensemble.
Plus tard, dans l’appartement de Soho, les Winx décidaient ce que Bloom allait porter pour se présenter à l’agence. Pendant ce temps, Stella était allée poser des questions à Peter.
  • « Il s’appelle Monsieur Rochard » affirma-t-elle après son coup de fil au journaliste. « Et c’est lui le propriétaire de l’agence. »
  • « Peter t’a-t-il dit quelque chose de plus qui pourrait être utile ? » demanda Bloom.
  • « Il est très connu dans le milieu. Il connaît les stylistes qui le contactent. Mais c’est un type étrange, taciturne. Il fixe tout et tout le monde à travers ses lunettes à monture en argent, sans jamais divulguer ce qu’il pense vraiment. »
  • « J’ai l’impression que ce ne sera pas une mission facile », dit Bloom.
  • « Une monture en argent… je n’en ai jamais entendu parler », commenta Flora, amusée. « Avec tout ce poids, notre ami doit avoir un nez énorme ! »
A cette idée, Stella éclata de rire. Vite imitée par Bloom et Flora. La tension retomba et les Winx se concentrèrent sur la mise de Bloom.
  • « Tu as besoin de quelque chose de vif, pas trop élégant », dit Stella, fouillant entre les habits dans l’armoire de la chambre de Bloom. 
  • « Oui, Bloom doit donner l’impression d’être naturellement belle, sans trop d’effort », confirma Flora.
  • « Qu’est-ce que tu penses de ça ? » demanda alors Stella, en montrant une minijupe portefeuille de velours noir.
  • « Très simple », dit Bloom.
  • « Et dessus quelque chose de voyant, comme ça », répliqua-t-elle en montrant aux amies une blouse en suède bleu électrique, courte en taille et avec de longues franges noires cousues dans l’ourlet inférieur.
La blouse avait les manches courtes et le col légèrement haut, bateau.
  • « Superbe ! » s’exclama Flora. « Tu pourrais porter ces bottines. Elles sont fabuleuses. »
Bloom enfila une paire de bottillons de cuir argenté, qui montaient haut sur les chevilles, avec des talons aiguille et le bout pointu.
  • « Oui, superbes ! » commenta Stella.
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Bloom s’habilla puis se laissa observer pour les ultimes retouches. Stella lui maquilla les yeux et les lèvres, avec un rose brillant. Elle lui mit un voile de blush sur les joues et dit :
  • « Tu es une bombe ! »
  • « Qu’est-ce que vous en dites si j’utilise mon sac en maille ? » demanda alors Bloom.
C’était un sac perforé de mailles élastiques argentées et roses qui se portait à l’épaule.
  • « Simple, mais du meilleur effet ! » commenta Flora. « Mets aussi ça » lui dit-elle en lui remettant une paire de pendentifs d’argent et turquoises, très élaborées.
  • « Ce sont tes boucles d’oreilles berbères ! » dit Bloom. « Quelle merveille ».
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  • « Elles sont très particulières », commenta Stella.
  • « Elles me plaisent aussi beaucoup. Tu auras fière allure » conclut Flora.
  • « Merci les filles. Avec votre aide j’ai obtenu un look de gagnante ! »
  • « Maintenant tu n’as plus qu’à te faire choisir par Monsieur Rochard », répondit Stella.
  • « Allons-y, alors ! » conclut Flora. « La mission nous attend ! »
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7- Bloom mannequin spécial

Flora, Bloom et Stella quittèrent la maison et se dirigèrent vers l’agence. Quand elles entrèrent, elles trouvèrent une secrétaire pour les accueillir derrière un comptoir.
  • « Bonjour » la salua Stella.
C’était une fille aux cheveux décolorés, qui se tourna vers Stella d’un air ennuyé, levant simplement d’un magazine des yeux morts et délavés comme ceux d’un poisson bouilli.
  • « Oui ? »
  • « Je suis bloggueuse de mode et je m’appelle Stella. Je voudrais avoir un rendez-vous avec Monsieur Rochard pour cette jeune fille. Elle s’appelle Bloom et c’est une mannequin. A côté d’elle c’est Flora, son agent. »
Flora sourit à Stella qui, comme toujours, avait improvisé de manière brillante.
  • « Monsieur Rochard pourra vous recevoir le mois prochain », répondit la secrétaire, en consultant sans enthousiasme l’écran de son ordinateur.
Puis elle retourna parcourir sa revue.
  • « Excusez-moi, ce ne serait pas possible avant ? » insista Bloom, en s’avançant.
La jeune fille aux cheveux clairs leva encore le regard, et pendant un instant il parut s’éclairer. Puis elle passa un coup de fil, parlant à voix basse, et se leva et invita Bloom à la suivre.
Flora et Stella avancèrent derrière elles, mais la secrétaire les arrêta.
  • « Seulement le mannequin. Vous pouvez l’attendre ici », conclut-elle en indiquant une rangée de chaises en plastique transparent à côté de l’entrée.
Les filles se regardèrent. Puis Bloom suivit la fille jusqu’au bureau de Rochard. La porte était ouverte, et Bloom entra.
Assis derrière un bureau laqué noir en forme de U inversé, il y avait un homme aux traits peu communs : cheveux courts et sombres, clairsemés au niveau des tempes, un visage long et décharné, dominé par un nez mince et pourvu d’une grande bosse sur laquelle étaient posées les fameuses lunettes à monture en argent. Il portait un habit très élégant, complètement blanc. Il avait une chemise à col mandarin, boutonnée jusqu’en haut, et une pochette à motif multicolore dans sa poche de poitrine.
Du pantalon émergeaient deux chaussures vernies noires, brillantes comme de la réglisse. Dans la pièce on percevait un parfum d’épices et d’agrumes, que Bloom pressentit comme appartenant à Rochard.
  • « Vous permettez ? » demanda-t-elle, cherchant à détourner l’attention de l’homme des quelques photographies qu’il était en train d’examiner.
Rochard pointa ses petits yeux gris sur Bloom.
  • « Je vous en prie », dit-il. « Prenez un siège ».
Il indiqua à Bloom un des deux fauteuils de velours noir qui faisaient face au bureau, observant avec attention chacun des faits et gestes de la Winx. En particulier, il fixa ses cheveux roux.
  • « Michelle dit que vous voulez travailler ici comme mannequin », commença le directeur de l’agence.
  • « Oui, c’est ça. Je… », répondit Bloom, commençant à se présenter.
Mais Rochard l’interrompit subitement :
  • « Très bien. Vous êtes engagée. »
Bloom le regarda, sidérée, et pensa « C’est tout ? », mais elle se garda bien de lui dire. Elle avait atteint son objectif et c’était suffisant.
  • « Eh bien, merci », répondit-elle.
  • « Vous pouvez commencer dès maintenant », dit-il avec un demi-sourire.
Puis il appela sa secrétaire et lui demanda d’accompagner Bloom dans les coulisses des défilés. Bloom salua Rochard et retourna dans l’entrée.
  • « Comment ça s’est passé ? » lui demanda aussitôt Stella.
  • « Tellement bien que je commence tout de suite. »
Stella et Flora la regardèrent avec des yeux agrandis par la surprise.
  • « Mais vous n’êtes restés à l’intérieur qu’un très court moment ! Tu dois vraiment avoir fait une grande et belle impression », considéra Flora.
  • « Pour le moment je n’ai pas le temps de vous expliquer les détails, mais ce n’était pas un vrai rendez-vous… Il ne m’a pas demandé quoi que ce soit et il m’a immédiatement donné le travail. La seule chose qui paraissait l’intéresser c’était mes cheveux roux. »
  • « Alors c’est vrai. La clé de tout est dans les cheveux ! » affirma Stella.
  • « Je crois que oui. Mais maintenant je dois rejoindre les autres modèles et vous pouvez être sûres que je reviendrai avec une réponse ».
  • « Bravo Bloom ! » la félicitèrent en chœur Stella et Flora.
Puis elles regardèrent leur amie qui s’éloignait pour aller au Musée de la Mode.

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Bonus: l'illustration du chapitre c'est Stella Casual de World Of Winx!

8- Le Peigne de cristal

Il ne restait plus que quelques minutes avant le début du premier défilé. Et Bloom n’aurait pas pu être plus excitée. D’un côté, elle cherchait des indices pour son enquête sur la mystérieuse agence de mannequins. De l’autre, au contraire, elle était consciente que quelques instants plus tard elle ferait son entrée sur le podium, avec des centaines d’yeux braqués sur elle. Elle regarda autour d’elle. Les autres mannequins étaient affairées par les préparatifs, mais calmes. Parmi elles se trouvait Scarlett, la fille de l’amie chère à Vanessa.
Elle s’approcha et, feignant la surprise, elle dit :
  • « Scarlett ? C’est vraiment toi ? »
La jeune fille lui fit face et la regarda, étonnée.
  • « Oui. On se connaît ? » demanda-t-elle.
  • « Pas en personne. Je m’appelle Bloom, la fille de Vanessa. Ta mère et la mienne sont amies ».
  • « Mais bien sûr, je connais Vanessa ! C’est un vrai plaisir de te connaître. Je ne savais pas que Vanessa avait une fille mannequin. »
  • « En effet ça ne fait pas longtemps que je fais ce travail… Mais parle-moi de toi », coupa court Bloom. « Tu te plais dans cette agence ? »
  • « Eh bien, oui. Même si Monsieur Rochard est un type un peu étrange… »
  • « J’avais remarqué. Tout comme c’est étrange aussi le fait que toutes ses modèles aient les cheveux roux. »
  • « Ces dernières semaines, beaucoup d’autres agences ont fermé. »
Bloom réfléchit en silence. Les choses étaient toujours plus suspectes.
  • « Les filles, au maquillage ! » les appela Michelle.
Tous les mannequins, chacun son tour, s’assirent sur de hauts tabourets disposés devant une série de tables pleines de cosmétiques.
Michelle passa juste un voile de rouge à lèvres sur les lèvres des mannequins et une touche de blush sur leurs joues. A cet instant apparut Monsieur Rochard, avec une boîte en main. Il l’ouvrit solennellement et en sortit quelque chose. 
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C’était un peigne transparent, qui émettait une sinistre lueur. Le silence se fit dans la pièce. Puis Rochard commença à le passer dans les cheveux des filles et… au fur et à mesure que les dents descendaient, elles recouvraient les cheveux d’une fine poudre lumineuse, semblable à une cascade de paillettes.
Bloom observa les mannequins, et à cet instant elle réalisa que de leurs cheveux émanait une sorte d’énergie, qui les rendait encore plus beaux. C’était une beauté pour le moins… magnétique. En revanche, leur regard était devenu étrangement absent, leurs yeux semblaient fixés sur un point invisible. Bloom sentit soudain l’odeur de la magie.
Elle chercha Scarlett, mais il était trop tard : Rochard l’avait déjà peignée. Alors elle comprit qu’elle devait au moins se sauver elle-même, si elle voulait découvrir ce qui allait se passer ensuite. Donc elle chercha à la hâte parmi les vêtements suspendus dans les coulisses jusqu’à ce qu’elle trouve un manteau avec une ample capuche. Puis elle l’enfila immédiatement sur sa tête.
Rochard lui lança un coup d’œil interrogatif et dit :
  • « Il n’y a aucun manteau prévu dans ce défilé… »
Bloom sentit un frisson glacé parcourir son échine.
  • « Ouais, mais il avait l’air tellement bien », répondit-elle, évasive.
Il la regarda un instant, puis il haussa les épaules et la fit avancer vers le podium. « Danger évité », pensa Bloom. Maintenant elle devait seulement défiler.
La Winx prit une profonde inspiration et avança vers la lumière. Les conseils de Stella lui revinrent en mémoire et elle marcha sur le parquet ciré du podium, un pied devant l’autre, le regard fixé droit devant elle, cherchant à faire des mouvements naturels mais en même temps harmonieux.
Elle nota, cependant, que, quand elle fit tomber le manteau à ses pieds, le public la regarda perplexe. Ou plutôt, il était perplexe devant ce qu’elle portait : une jupe-pantalon claire, longue jusqu’au mollet et une chemise beige en tissu lourd, portée dehors, sur la jupe. Les chaussures étaient des mocassins en cuir ordinaires, un peu formels.
Bloom lança un coup d’œil à Stella et Flora, pressentant qu’elles pensaient à la même chose qu’elle : il n’y avait que sa tenue, parmi celle de tous les autres mannequins, qui avait été vraiment vue par les spectateurs. Mais pourquoi ?
Bloom pensait le savoir, mais la confirmation ne lui parvint qu’à la fin du défilé, quand elle parla avec Scarlett. La jeune fille venait de se démaquiller et s’était brossée les cheveux, qui avaient perdu la lueur brillante qu’ils avaient auparavant.
  • « Quel défilé décevant », commença à dire Bloom, cherchant à entamer la conversation.
Scarlett lui lança un regard confus.
  • « Vraiment ? Je ne me rappelle de rien. »
  • « Comment ça tu ne te souviens de rien ? »
  • « Je ne me rappelle pas du moment où j’ai défilé ».
  • « Tu te rappelles au moins ce que tu as porté ? »
  • « Seulement la première tenue. Je ne sais pas pourquoi. »
A cet instant, tout fut clair pour Bloom. Elle devait absolument parler le plus vite possible avec ses amies !

9- Enquête au Musée de la Mode

  • « Un peigne magique ? Alors ce serait ça le secret de Rochard ? » demanda Stella.
  • « Oui, je l’ai vu pendant qu’il l’utilisait. Les cheveux du mannequin sont devenus tout à coup très lumineux et la fille semblait encore plus belle. Mais ce n'était pas une beauté normale. C’était une beauté… magique ! »
  • « Mais toi tu as réussi à l’éviter », commenta Flora avec stupeur.
  • « Oui, mais seulement parce que j’ai enfilé le manteau à capuche pour lui échapper, ainsi il a pensé qui m’avait déjà peignée.
  • « Bravo Bloom » la complimentèrent les jeunes filles.
  • « Maintenant nous savons que Rochard utilise la magie pour faire que les yeux du public se concentrent sur les mannequins », expliqua Bloom.
  • « Plutôt que sur les vêtements », conclut Flora.
  • « Ce que nous ne savons pas c’est pourquoi il fait ça », observa Stella. « Je suis sûre qu’il a un plan précis ».
  • « Et nous devons le découvrir », conclut Bloom.
  • « Et si nous allions discuter avec quelques stylistes ? » proposa Flora.
  • « Bonne idée », répondit Bloom. « Venez avec moi dans les coulisses. Ils devraient être encore là. »
Les Winx suivirent Bloom et avec son aide elles cherchèrent à interroger quelques stylistes, mais aucun d’entre eux ne semblaient avoir l’intention de s’arrêter et de les écouter.
  • « Ils sont tous particulièrement insaisissables », observa Flora.
  • « Un peu trop », répliqua Stella, suspicieuse. « Ca cache quelque chose. »
  • « J’ai une idée : revenons ici ce soir pour enquêter », proposa Bloom.
Et cela parut à toutes la meilleure solution.
 
Minuit venait juste de passer quand les Winx s’introduirent dans le Musée de la Mode, dont Bloom avait réussi à prendre une copie de la clé. Les salles, enveloppées dans l’obscurité nocturne, éclairées seulement par les lumières de la rue, étaient désertes et silencieuses.
  • « Nous devons faire attention à ne pas faire de bruit et à ne pas déplacer quoi que ce soit », leur recommanda Bloom en marchant lentement le long d’un couloir.
Quand elles atteignirent le musée, elles se dirigèrent vers les coulisses du défilé.
Elles farfouillèrent dans chaque meuble et dans chaque tiroir qu’elles trouvèrent, jusqu’à ce que Bloom exulte :
  • « Nous y voilà, les filles ! »
Dans la main elle tenait une boîte en bois noir, identique à celle qu’elle avait vue pendant la journée. Sous les regards inquiets de ses amies, elle l’ouvrit. Et quand elle le prit en main, le peigne émit un étrange flash de lumière.
  • « Vous avez vu ?! » s’exclama Stella. « C’est sûrement un peigne magique. »
  • « C’est froid. Je crois qu’il est fait en cristal », observa Bloom.
  • « Essayons-le », dit Flora.
Et ainsi, Bloom le passa sur une petite boucle de ses cheveux. Tout à coup elle s’illumina comme si elle était parsemée de minuscules brillants qui capturèrent le regard des trois jeunes filles.
  • « Je n’arrive pas à arrêter de regarder tes cheveux, Bloom », commenta Stella.
  • « Voilà son pouvoir, sans aucun doute : capter l’attention sur le mannequin, distrayant de tout le reste », conclut Flora.
  • « Nous devons réfléchir à comment neutraliser cet enchantement avant qu’il ne soit trop tard », répondit Bloom.
A cet instant, les jeunes filles entendirent un bruit derrière elles. Il provenait de la collection de vêtements du Musée.
  • « Vous avez entendu vous aussi ? » demanda Stella.
  • « Oui, allons voir », dit Bloom. « Mais faisons attention ».
Les Winx se dirigèrent vers les mannequins qui, seulement illuminés par la lumière de la lune qui filtrait à travers une rangée de fenêtres sur un côté du plafond, montraient de beaux vêtements de toutes les époques et de toutes les factures. L’air ambiant sentait la naphtaline et les tissus anciens.
  • « Je n’entends plus rien », dit Flora aux autres, regardant autour d’elle avec méfiance.
Mais soudain, les Winx entendirent encore un bruit, comme un bruissement. Et quelque chose les rejoignit par derrière en les faisant sursauter.
  • « Qui va là ? » demanda Stella.
  • « Désolée si je vous ai effrayées », dit alors une voix sympathique et mélodieuse.
Elle provenait d’un grand papillon avec de merveilleuses ailes colorées, qui bougeaient avec élégance. De sa petite tête gracieuse émergeaient deux longues antennes couleur lilas qui vibraient, en parfaite harmonie avec le reste de son corps allongé. Il portait sur lui un coffret d’argent. 
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Les Winx l’observèrent. C’était une merveille.
  • « Qui es-tu ? » lui demanda Bloom.
  • « Je m’appelle Lully et je suis ici pour vous livrer ceci » répondit le papillon en tendant à Bloom le coffret d’argent.
Les Winx, émerveillées, échangèrent un regard interrogatif. Quelque chose d’incroyable se passait.

10- Le Cadeau féerique

Bloom attrapa le coffret, puis, avec Stella et Flora, elle l’ouvrit lentement. Au fur et à mesure que le couvercle se levait, une lumière chaude et rassurante se répandit dans toute la pièce.
A l’intérieur se trouvait trois bracelets.
  • « Ils sont superbes ! » commenta Flora, éblouie par tant de splendeur.
Elles les observèrent avec attention. Les trois étaient formés d’une grande bande rigide sur laquelle était ciselé un symbole différent : une fleur, une étoile et un cœur. Dans chacun des trois était sertie une pierre précieuse d’une rare beauté.
Pendant que les Winx les admiraient, enchantées, se matérialisa devant elles une image floue et évanescente.
  • « Les filles, regardez, un hologramme magique ! » s’exclama Bloom, indiquant l’image d’un visage féminin qui prit peu à peu forme.
Puis la créature parla :
  • « Je vois que Lully vous a livré mes cadeaux. »
  • « Oui », répondit Bloom, incertaine.
  • « Je m’appelle Fancy, je suis la Fée de la Mode. J’ai demandé à ma fidèle amie Lully de vous livrer ces trois bracelets parce que pour le moment je ne peux pas quitter Stylicus, ma planète. »
  • « Vous êtes prisonnière ? » demanda Flora.
  • « Non. Mais si je la quitte, je crains de ne plus pouvoir y retourner. Voyez-vous, Stylicus a toujours été un lieu incroyablement merveilleux : la planète de la Créativité et de la Mode ! C’était  une explosion de couleurs et ses habitants, de nature heureuse et insouciante, donnaient vie à de splendides créations, inspiraient de nouvelles collections, dessinaient et réalisaient des chapeaux et des bijoux uniques en leur genre. »
  • « Quelle merveille ! » commenta Stella.
  • « Pourquoi parlez-vous au passé, Fancy ? » demanda Flora.
  • « Parce que désormais ce n’est plus comme ça », répondit la fée en baissant le regard. « Stylicus possédait une pierre précieuse unique et spéciale, qui avait le pouvoir d’amplifier la créativité. Un jour, un de ses habitants s’en empara et la transforma en un puissant talisman, inversant son pouvoir positif. Il l’utilisa pour dominer Stylicus, éliminant la créativité de la mode et réduisant ses habitants à des êtres tristes et anonymes. Et Stylicus, depuis lors, est la Planète Grise.
Les Winx se regardèrent. C’était l’une des histoires les plus tristes qu’elles avaient jamais entendues.
  • « Qui a fait une chose aussi horrible ? » demanda Bloom.
  • « Greyark. C’est un magicien puissant et cruel.
  • « Nous sommes vraiment désolées, Fancy », dit alors Stella. « Comment pouvons-nous vous aider ? »
  • « Je vous ai observées ces derniers jours. Je sais que vous êtes des fées bonnes et courageuses. Je crois que vous êtes les bonnes personnes pour  empêcher Greyark de faire à la Terre la même chose qu’il a faite à Stylicus.
  • « Nous sommes prêtes à le combattre avec tout le pouvoir de notre magie ! » affirma Flora.
Fancy secoua la tête.
  • « Je crains que contre lui votre magie ne soit pas efficace. Pour l’arrêter vous avez besoin d’un nouveau pouvoir, qui dérive de la pierre de Stylicus.
  • « C’est la même pierre que celle incrustée sur les bracelets ? » demanda Bloom.
  • « Oui. C’est pour ça qu’ils sont précieux : ce sont les derniers objets magiques avec la pierre de Stylicus. »
Stella réfléchit un instant, puis demanda :
  • « Est-ce que les défilés horribles de ces derniers jours et la baisse d’intérêt  des gens pour la mode font partie de son plan ? »
  • « Oui. Et j’ai peur que ce ne soit que le début. »
Les Winx se regardèrent d’un air entendu.
  • « Dites-nous seulement ce que nous devons faire », répondit Bloom au nom de toutes.
  • « Pour commencer, enfilez les bracelets. Sur chacun d’entre eux il y a un symbole. Choisissez celui qui vous représente le mieux. »
Les Winx n’eurent pas à hésiter : Bloom prit celui avec le cœur, Flora celui avec la fleur et Stella celui avec l’étoile. Elles avaient à peine mis le bracelet, que les pierres émirent des faisceaux de lumière colorée.
La fée expliqua :
  • « Maintenant vous possédez le pouvoir Trendix. C’est le pouvoir de la mode et de la créativité. Il est solaire et fort et vous servira pour contrer la magie grise de Greyark. Grâce au Trendix, vous pourrez vous défendre en créant des boucliers ou des entrelacements de merveilleux tissus, et vous pourrez attaquer avec  des styles ardents et des tempêtes étincelantes. Vous verrez que les formes et le potentiel du pouvoir Trendix sont multiples et très efficaces. Faites-en bon usage. »
Après un instant, elle ajouta :
  • « Merci du plus profond du cœur pour votre aide. Je veillerai sur vous ».
Puis son image disparut. Et le papillon magique s’en alla.
  • « Les filles, nous avons une tâche importante. Mais je suis convaincue que ensemble, et avec  l’aide de ce nouveau pouvoir, nous y parviendrons ! »
  • « Bien dit ! » s’exclama Flora.
  • « Et si on l’essayait tout de suite ? » proposa Stella.
Les autres acquiescèrent. Puis, soulevant le bras avec le bracelet, les Winx dirent en chœur :
  • « Magic Winx, Trendix ! »
Soudain, elles furent enveloppées de faisceaux de lumière de mille couleurs. Et, en un éclair, elles se retrouvèrent vêtues de costumes moulants, chacune dans une couleur différente, et chaussées de bottes en cuir verni qui montaient jusqu’aux genoux et à talon haut. De leur dos surgirent des ailes de velours noir, fortes mais douces.
  • « Wow ! » s’exclama Bloom, admirant dans un miroir du musée son costume doré et argenté.
  • « Quel look merveilleux ! » commenta Stella.
Le sien était bleu électrique et doré. Celui de Flora était vert pétrole et bronze.
  • « Il manque encore une chose », dit Flora.
De nouveau elle invoqua le pouvoir Trendix et fit apparaître sur le visage de chacune un masque décoré avec un motif différent.
  • « Ainsi personne ne pourra nous reconnaître quand nous serons en version féerique. »
  • « Excellente idée ! » la complimentèrent les deux autres.
  • « Maintenant que nous connaissons la vérité sur Greyark et que nous avons le pouvoir Trendix, nous pouvons sauver les défilés de la magie de Greyark. Il ne nous reste que deux jours avant la fin de la semaine de la mode ! » dit Bloom.
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Stella et Flora étaient d’accord.
  • « Et ensuite nous devons découvrir où se cache Greyark », ajouta Bloom.
  • « Nous pourrions suivre Rochard », suggéra Stella.  « Je suis sûre qu’il va le rencontrer dans les prochains jours ».
  • « Bien vu ! Et quand nous le trouverons nous lui montrerons le grand pouvoir de la magie Trendix ! » s’exclama Flora.
Les Winx sourirent. Elles étaient maintenant prêtes à affronter le dangereux magicien. Ensemble.

11- La Mode Trendix

C’était l’avant-dernier jour des défilés. Stella et Flora, assises dans le public à quelque distance du podium, étaient prêtes à intervenir pour sauver l’événement et stopper le plan de Greyark. Elles attendaient seulement un message de Bloom pour la rejoindre en coulisses.
A cet instant, derrière la scène, Monsieur Rochard fit son entrée entre les mannequins, avec en main le peigne magique. Bloom comprit que le moment d’agir était arrivé. Elle prit son téléphone et envoya un message à Stella.
De l’autre côté, l’amie lut le message et dit Flora :
  • « Allons-y ».
Sans être vues, les deux rejoignirent Bloom, qui les attendait à l’essayage.
  • « Nous n’avons pas beaucoup de temps, les filles », les avertit-elle. « Le défilé va commencer et Rochard a déjà commencé à peigner les mannequins ! »
Alors toutes ensemble elles crièrent :
  • « Magic Winx, Trendix ! »
Des bracelets se dégagea le pouvoir de la magie Trendix qui les transforma en fées. Cette fois le pouvoir Trendix avait donné aux Winx trois robes très élégantes. Elles étaient composées d’une minijupe en satin étroite et serrée sur laquelle était appliqué un jupon long et très ample en organza. La robe était serrée à la taille par une ceinture à mailles et se prolongeait en un corsage d’organza qui laissait une épaule dénudée et enveloppait complètement l’autre avec un grand volant. La robe de Stella était rouge géranium, celle de Bloom turquoise, tandis que celle Flora était couleur cyclamen. Aux pieds elles portaient des sandales avec un talon aiguille et un réseau complexe de liens en daim sur le dos du pied. Sur le visage, pour finir, chacune portait un masque de type vénitien en forme d’ailes de papillon.
  • « Venez par ici », s’exclama Bloom.
Elle voulait amener ses amies à l’abri de Rochard, mais à un endroit d’où elles pourraient lancer des sorts sur les mannequins avant leur passage sur le podium.
  • « Je propose de diviser les enchantements », dit Stella aux autres. « Je peux m’occuper des vêtements. »
  • « Moi de la joaillerie et des bijoux », répliqua Flora.
  • « Et moi des accessoires », conclut Bloom. « Allez, au travail ! »
La première modèle était prête à défiler. Elle portait une rose chasuble grise à l’ourlet irrégulier et des chaussettes de montagne.
  • « Horrible ! » commenta Stella, incapable de se retenir.
Puis elle pensa à son enchantement : elle forma une lueur dorée dans sa main droite et la lança vers le mannequin, l’enveloppant dans une poussière de paillettes.
D’un coup les habits que la jeune fille portaient laissèrent la place à une fabuleuse robe sur laquelle une ceinture d’or et de pierres précieuses divisait le corsage et la jupe, les deux formés d’énormes pétales de soie épaisse et brillante de couleur géranium.
  • « Bravo, Stella ! Maintenant à moi ! » dit Flora, lançant son propre sort.
Et un instant plus tard, sur les cheveux roux du mannequin se posa un bandeau-bijou incrusté de rubis et à son poignet apparut une manchette en douce dentelle de soie dorée.
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  • « Les filles, c’est superbe ! Maintenant la touche finale », dit Bloom, donnant vie à son propre enchantement et en faisait porter au mannequin des sandales transparentes, comme du cristal, et un sac-bijou en forme de marguerite.
A cet instant le mannequin, qui sous l’enchantement de Rochard n’avait pas remarqué le changement de tenue, monta sur le podium, et le public éclata en un tonnerre d’applaudissements et en phrases d’admiration.
Les Winx exultèrent. Et recommencèrent leurs enchantements sur tous les autres mannequins qui, au fur et à mesure qu’arrivaient les applaudissements, semblaient s’éveiller de la torpeur de la magie de Rochard.
Lui, à l’inverse, était furieux. Avec force menaces il parcourut les coulisses à la recherche des coupables, mais les Winx réussirent à s’échapper habilement, en se cachant dans le labyrinthe des loges et des vestiaires. Et quand l’ultime merveilleuse création fut également applaudie par le public, Rochard quitta le Musée, hors de lui.
  • « Nous avons fait un excellent travail ! » dit Stella souriante.
  • « Et nous avons terminé la première partie du plan : sauver le défilé ! » ajouta Flora.
  • « Maintenant nous devons nous occuper de Greyark », dit Bloom. « A propos, où est passé Rochard ? » demanda-t-elle, en regardant aux alentours.
  • « Il est là », dit Stella, indiquant la sortie des coulisses. « Il est en train de partir. »
  • « Suivons-le ! » dit Bloom.
En un instant, elles portaient de nouveaux leurs habits de jeunes filles, et quittèrent les coulisses juste à temps pour voir l’homme qui montait à bord d’une grosse voiture noire.
D’un geste de la main, Stella arrêta un taxi :
  • « S’il vous plaît, suivez cette voiture », dit-elle au chauffeur, pointant l’index vers la voiture noire qui, avec des traces de dérapage sur l’asphalte, s’éloignait rapidement.
Après un long trajet, la voiture de Rochard s’arrêta devant un vieux magasin de textiles, à la périphérie de la ville.
Les Winx demandèrent au chauffeur de les laisser à une certaine distance, et quand elles furent sûres de ne pas être vues, elles s’infiltrèrent à l’intérieur du bâtiment.
Le propriétaire de l’agence était en train de parler avec une forme haute et imposante, qui portait un long manteau gris avec une capuche relevée sur la tête.
  • « Qui est ce type ? » demanda Flora, en regardant la scène qui se présentait à leurs yeux.
  • « Difficile de le dire de si loin. Nous devons nous avancer », répondit Bloom.
Les Winx se frayèrent un chemin dans la grande salle encombrée de machines pour le travail du textile, désormais vieille et désaffectée, enveloppée d’une pénombre spectrale. L’air était froid et sentait la rouille et la poussière.
Les filles se cachèrent derrière une machine et s’avancèrent encore un peu, avec le dos posé contre le métal froid et le cœur qui battait la chamade.
  • « Comment cela a-t-il pu arriver ? Tu es un incapable ! » entendirent-elles dire l’homme encapuchonné.
Il avait une voix sourde et profonde. Même si le ton était faible, c’était une voix qui aurait pu faire trembler les montagnes.
  • « Je suis désolé, seigneur », dit Rochard. « Quelqu’un a utilisé la magie pour anéantir l’enchantement du peigne ! J’ai bien des soupçons, mais je ne sais pas qui l’a fait… »
  • « Alors trouve-le avant qu’il ne découvre le secret des stylistes et que mon plan parte en fumée ! » tonna l’homme encapuchonné.
Rochard hocha la tête :
  • « Je le ferai, seigneur, et je vous assure qu’une telle chose ne se reproduira plus. »
  • « Ca vaudrait mieux pour toi, Rochard. Tu sais ce qui est en jeu. Si tu suis mes ordres, tu seras récompensé, mais dans le cas contraire… »
  • « Je sais, ne vous inquiétez pas. Je n’échouerai plus. Demain le défilé sera un vrai désastre, exactement comme vous me l’avez demandé. Et très vite plus personne ne se rappellera de la signification du mot mode ».
  • « Bien. »
Puis l’homme s’évanouit en une fumée noire et laissa Rochard seul avec ses pensées.
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12- Le Mystère des stylistes

  • « Maintenant nous avons la preuve que ce qu’a dit Fancy est vrai », dit Bloom, une fois que les filles furent de retour dans le salon de l’appartement de Soho.
  • « L’homme encapuchonné ne pouvait être que Greyark, donc Rochard est un assistant », ajouta Stella.
  • « Et maintenant ces deux-là savent que quelqu’un, nous en l’occurrence, cherche à faire échouer leur plan diabolique », conclut Bloom.
  • « Ils vont vouloir nous retrouver », dit Flora. « Mais nous devrons être plus rapides et découvrir le secret des stylistes. »
  • « Bloom, tu penses que Greyark a aussi utilisé sa magie sur eux ? », demanda Stella.
  • « C’est possible. »
  • « Cela expliquerait aussi pourquoi leurs créations sont aussi laides », commenta Flora.
  • « Aujourd’hui auront lieu les derniers défilés. Nous devons découvrir la vérité. Même si les stylistes ne se sont pas montrés très collaboratifs… », dit Bloom.
  • « J’ai une idée ! Pourquoi ne créons-nous pas trois tenues stupéfiantes pour attirer l’attention d’un styliste  et le rendre plus disponible pour collaborer avec nous ? »
  • « Oui, ça pourrait fonctionner. Mais nous devrons savoir où le trouver », précisa Bloom.
  • « Aucun problème. Je demanderai de l’aide à Peter. Je lui dirai que je veux interviewer un styliste pour mon blog », répondit Stella.
Elle envoya en un instant un message avec son téléphone. La réponse de Peter ne se fit pas attendre. Et dans le message que l’homme avait envoyé, les Winx trouvèrent un nom et une adresse.
  • « Fantastique ! Maintenant nous n’avons plus qu’à penser à nos créations », dit Flora.
Les Winx se mirent immédiatement au travail.
Elles créèrent trois looks différents, tous faits dans un tissu unique, le jeans. Robe bleue serrée et courte avec jupe plissée pour Stella, jupe longue fuchsia avec paillettes florales et top court pour Flora et, pour finir, salopette moulante noire avec débardeur en dentelle dorée pour Bloom. Aux pieds, sandales compensées colorées à semelle de corde. Stella fit un clin d’œil à ses amies : elles étaient vraiment splendides ! Elles étaient sûres que le styliste aurait apprécié des vêtements aussi à la mode.
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Et ainsi, elles suivirent les indications de Peter et allèrent frapper à la porte de l’atelier. Le styliste était un type banal, habillé de manière anonyme et avec un regard gris éteint, encore plus que son pantalon.
  • « Bonjour », dit Stella. « Je suis une bloggueuse mode et je voudrais faire une interview »,  se présenta-t-elle avec un grand sourire et en mettant en avant sa robe.
Aucune réponse.
Flora et Bloom essayèrent également de parler avec l’homme, mais sans résultat. Alors Stella essaya d’expliquer :
  • « Vous voyez, je voudrais parler avec lui du jeans, un matériau exceptionnel, aux milles usages. Il peut être élégant et sportif en même temps. Qu’en pensez-vous ? »
  • « Stella, il ne t’écoute même pas », l’interrompit Flora.
Stella passa alors la main devant les yeux du styliste pour avoir une réaction. Mais tandis qu’elle effectuait son geste, l’incroyable se produisit : la pierre du bracelet magique s’illumina, et le styliste s’éclaira d’une lumière grise et sinistre, qui se fit toujours plus forte, toujours plus forte, pour finalement exploser en un vortex violent qui propulsa la Winx en arrière.
  • « Stella ! » Ses amies se précipitèrent pour l’aider.
  • « Je vais bien », dit-elle, en se remettant de nouveau sur ses pieds. « Les filles, nous sommes certainement face à une créature magique. Nous devons nous transformer tout de suite ! »
Alors les Winx levèrent ensemble les mains et s’exclamèrent en chœur : « Magic Winx, Trendix ! »
La magie Trendix entoura les Winx et les habilla avec trois minirobes de dentelle, une noire, une violette et une jaune. Aux pieds, des bottines en daim avec des décorations brodées de fils brillants sur l’extérieur et dans le dos des ailes de minces fils d’argent qui formaient une armature complexe semblable à la structure des cristaux de glace.
Dès que les Winx s’approchèrent de la créature, celle-ci recommença à dégager de l’énergie négative. Bloom recourut alors à son enchantement Explosion iridescente, lançant deux sphères de lumière brillante qui, au contact de l’énergie grise de la créature magique, générèrent une salve de merveilleuses couleurs, semblables à mille pois de lumière.
  • « Maintenant c’est à moi », dit Stella, préparant son sort Tempête chatoyante.
Elle entrelaça les pouces et les paumes de ses mains dégagèrent un tourbillon tumultueux fait de minuscules lumières qui brillaient comme des étoiles. Puis elle le dirigea vers la créature, qui fut capturée.
Peu après il se passa quelque chose : une fumée grise s’éleva du tourbillon. Quand elle se fut dissoute, la créature avait disparu.
  • « Un autre tour de Greyark ! » s’exclama Flora.
  • « Il a substitué le véritable styliste avec une créature magique ! »
  • « Oui, Stella. Et je crains qu’il n’ait fait la même chose avec tous les autres stylistes », répondit Bloom.
  • « Alors c’est pour ça que leurs créations étaient aussi laides… » devina Flora.
  • « Et dans ce cas, qu’a-t-il fait des vrais stylistes ? », demanda Stella.
Bloom fit apparaître à mi-hauteur une sphère lumineuse et dit : « Je veux essayer de percevoir leurs esprits créatifs. »
Et en effet, peu de temps après, dans la sphère lumineuse se forma une image : elle montrait certains hommes et femmes, à l’intérieur d’un grand tronc, attachés par une espèce de corde verte.
  • « Cela ressemble à une longue liane et le tronc ne appartenir qu’à une plante tropicale ! » dit Flora.
  • « Et où est-ce qu’on peut trouver une plante tropicale à New York ? » fit Stella.
  • « Au Jardin Botanique, bien sûr ! » répondit Bloom.
  • « Bien vu ! Greyark les retient probablement prisonniers là-bas. »
  • « Nous devons atteindre le Jardin Botanique au plus vite », dit Flora.
  • « Il vaudrait mieux voler, ainsi nous irons plus vite », ajouta Bloom.
Les autres acquiescèrent. Il n’y avait absolument plus de temps à perdre.
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13- Bataille au Jardin Botanique

Le Jardin Botanique de New York était une immense étendue de plantes de couleurs variées, ponctuée ça et là de merveilleuses serres et d’édifices de style victorien.
Suivant les indications de Flora, les Winx rejoignirent la serre destinée aux plantes tropicales. Elle était en fer blanc, avec une grande coupole, et avec de grandes fenêtres en verre clair à travers lesquelles on pouvait voir des arbustes luxuriants, des lianes entrelacées et des fleurs aux longs pétales.
  • « Quelle merveille ! » commenta Flora.
  • « Espérons que ce soit le bon endroit », dit Bloom en ouvrant grand les yeux.
  • « Je crois vraiment que oui. La plante où étaient attachés les stylistes me semble typique de la forêt amazonienne… »
  • « Très bien. Alors entrons », dit Stella.
  • « Et si quelqu’un devait nous voir nous transformer en fée ? » demanda Flora.
  • « Mais il n’y a personne aux alentours », observa Stella.
  • « Evidemment, aujourd’hui c’est le jour de fermeture ! » informa Bloom, lisant les informations sur l’écran de son smartphone.
  • « Alors nous utiliserons la magie pour entrer », dit Stella, en essayant de tirer la poignée.
  • « Laissez-moi essayer », dit Flora.
De sa main se dégagea une lumière verte brillante qui pénétra le verre de la serre et s’enroula autour d’une plante. La plante allongea subitement ses branches souples vers la poignée et la tourna. La porte était ouverte.
  • « Bravo ! Bravo ! », exultèrent Bloom et Stella.
Puis elles entrèrent et commencèrent à fouiller. L’air était lourd d’humidité, très chaud, idéal pour la vie de ces plantes aux feuilles énormes. Il y avait aussi des palmiers de différentes espèces, et des arbres au tronc hérissé d’épines.
  • « Qu’est-ce que la nature est fascinante », commenta Flora en regardant autour d’elle, admirative.
Stella et Bloom approuvèrent. Puis Stella dit :
  • « Je vois quelque chose là-bas».
Elle indiqua un coin qu’on ne pouvait atteindre qu’à travers un couloir de palmiers nains. Les Winx s’y engagèrent.
  • « Les filles, je sens la présence de la magie autour de nous », dit Flora.
  • « Moi aussi », dit Bloom. « Restons attentives. »
Au fond du couloir elles se retrouvèrent devant un arbre au grand tronc. Là, attachés avec de robustes lianes, se trouvaient tous les stylistes, profondément endormis.
  • « Ce sont eux ! » s’exclama Stella.
  • « Libérons-les, vite ! » dit Bloom.
Mais une voix derrière elles les arrêta avant qu’elles n’aient pu faire un pas.
  • « Que croyez-vous faire ? » dit-elle.
C’était Monsieur Rochard. Greyark devait l’avoir averti que les filles se trouvaient là.
  • « Nous voulons libérer les stylistes que vous avez emprisonnés ! » répondit Flora.
  • « Je ne crois pas que vous le ferez ! » menaça-t-il.
  • « Alors vous allez devoir voir ça avec nous ! » répondit Bloom, féroce.
Rochard ne se le fit pas répéter deux fois. Il fixa les Winx avec fureur, puis, de ses lunettes d’argent, il fit partir deux faisceaux gris et denses, semblable à du brouillard.
Flora répondit immédiatement à l’attaque avec son enchantement de défense Bouclier Sylvestre. De ses mains partirent deux sphères d’énergie verte, qui fusionnèrent ensemble et donnèrent vie à un bouclier de bois, feuilles et mousse magique, qui protégea les Winx. Quand le faisceau gris le frappa, le brouillard rebondit sur le bouclier magique, directement contre une plante toute proche. Un instant plus tard la plante commença à dépérir, perdit ses feuilles et la sève commença à s’écouler. Le tronc se teinta de gris.
Les jeunes filles se regardèrent, terrorisées.
  • « La plante est morte ! » s’écria Bloom.
  • « Maintenant je vais lui faire payer ! » dit Stella.
De ses mains émana une lumière brillante qui s’éleva en hauteur comme un vent impétueux. Puis elle la dirigea sur Rochard, avec toute la force qu’elle avait. Il utilisa de nouveau ses lunettes pour se défendre et enroula la magie de Stella dans les spirales grises de sa propre magie.
Puis il passa à la contre-attaque en menaçant les Winx avec de longs tentacules. Alors Bloom prit la situation en main, en utilisant un de ses enchantements les plus puissants. Des éclairs de lumière rouge comme le feu firent face à chacun des tentacules gris de Rochard, qui faisaient mourir une à une les plantes alentours.
  • « Nous ne pouvons pas attendre qu’il fasse mourir la serre entière ! » dit à cet instant Flora. « Nous devons l’arrêter ! »
  • « Oui, mais ses sorts sont très sournois », observa Stella. « Ce ne sera pas facile ».
  • « Winx, nous devons viser ses lunettes d’argent. C’est là qu’est son pouvoir », suggéra Bloom à ses amies.
  • « Tu as raison ! » dirent les autres.
  • « Je m’en occupe », annonça Flora.
Elle leva les paumes vers le haut. Peu de temps après se dégagea d’elles un tourbillon de fleurs colorées, qu’elle dirigea vers le visage de Rochard. Il essaya de se défendre, mais les fleurs étaient vraiment nombreuses et, avec toutes celles qu’il ne put éliminer avec sa magie, beaucoup l’atteignirent. Dépassé, il cria, tandis que le tourbillon lui soulevait les lunettes du nez et les jettait à terre. Désorienté, il les piétina. Puis il s’affala sur le sol.
Il semblait avoir perdu son agressivité.
  • « Monsieur Rochard, vous allez bien ? » lui demanda immédiatement Bloom, préoccupée.
  • « Je crois que oui », dit-il en regardant autour de lui avec un air ahuri. « Où est-ce que je suis ? »
  • « Au Jardin Botanique », lui répondit Stella.
Il secoua la tête. Puis il remarqua les lunettes cassées au sol et la mémoire lui revint d’un coup.
  • « Il m’a enlevé ! » dit-il.
  • « Greyark ? » demanda Bloom.
  • « Oui, le magicien Greyark. Il m’a enlevé et m’a forcé à porter ces lunettes magiques, avec lesquelles je voyais seulement un monde gris et maléfique. C’était son moyen pour me forcer à obéir à ses ordres. »
  • « Quel ordre vous a-t-il donné ? » voulut savoir Stella.
  • « Je devais saboter les défilés, habiller les modèles avec des tenues sans style, de sorte que les personnes perdraient leur goût. »
  • « Donc c’est vrai : Greyark veut effacer la mode de la Terre ! » dit Flora.
Rochard hocha la tête.
  • « Il veut éliminer la créativité du monde, faire devenir tous les hommes gris et identiques. Greyark est une créature malveillante et impitoyable. »
  • « Et vous êtes une de ses victimes », dit Bloom.
Toutes étaient sincèrement désolées pour lui.
  • « Mais j’ai l’intention de remédier au mal que j’ai fait, même si c’était malgré moi », reprit Rochard. « A partir de maintenant je vais travailler avec toutes mes capacités pour redonner à la mode sa gloire d’antan et contrer Greyark ! »
  • « Je suis heureuse de vous l’entendre dire. Nous aussi nous le combattrons, jusqu’à la fin », dit Bloom.
A cet instant, ils entendirent un bruit…
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14- Le Scoop du siècle

Click, click, click !
Le flash d’un appareil photo assaillit les Winx.
  • « Mais… qu’est-ce qui se passe ? » demanda subitement Flora.
Le visage heureux de Mickey apparut furtivement derrière l’appareil.
  • « Merci, Rochard ! J’étais sûr que vous cachiez quelque chose ! Et ces ailes en sont la preuve ! Ce sera le scoop du siècle ! » dit-il et il fila plus vite que la lumière.
Bloom et Stella le suivirent, mais le paparazzo semblait s’être dissout dans le néant.
  • « Je suis sûre qu’il vendra les photos à quelques magazines et nous finirons en couverture ! » dit Stella.
  • « Peut-être que nous pourrions lui parler et le convaincre de ne pas publier les photos », dit Flora.
  • « Je ne crois pas qu’il nous écoutera. Mais je suis sûre qu’il y a encore une solution », répondit Bloom. « Pour le moment le plus important c’est de libérer les stylistes ».
  • « Greyark a utilisé la magie sur la plante », dit Flora. « Maintenant je peux la neutraliser. »
Elle utilisa le pouvoir de sa magie pour insuffler sérénité et confiance dans la grande plante et l’amener de cette façon à desserrer l’étreinte des lianes. Elle fit partir une profonde énergie des mains et la diffusa sur toute la plante. Peu de temps après, les lianes détendirent leur prise et les stylistes furent libres. Ils semblaient se réveiller d’un long sommeil.
  • « Vous arrivez à vous souvenir comment vous êtes arrivés là ? » demanda Bloom.
L’un d’entre eux lui répondit. Un homme de taille moyenne.
  • « Nous avons reçu une invitation pour une conférence de mode, ici au jardin botanique. Mais une fois arrivés, un homme avec un manteau à capuche nous a capturés. Puis je ne me souviens de rien. »
  • « Il ressemblait à un magicien », ajouta une fille avec des cheveux roses.
  • « Nous vous sommes très reconnaissants de nous avoir libérés », dit une femme avec un bob noir.
Stella sourit et dit :
-«  Nous sommes ravies que vous alliez tous bien ».
Les Winx s’apprêtèrent à les laisser. Elles étaient encore transformées en fées Trendix et, bien qu’elles portent leurs masques, elles ne voulaient pas risquer d’être reconnues. Mais la fille aux cheveux roses les arrêta :
  • « Attendez… Vos vêtements sont fantastiques ! »
  • « Oui, vraiment originaux ! » ajouta une autre.
  • « En étant ici, entouré de plantes, je me disais que ce serait merveilleux d’organiser ensemble un défilé au milieu des fleurs », dit l’homme de taille moyenne.​
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  • « Quelle idée magnifique ! » intervint un autre.
  • « Des vêtements de toutes les couleurs, dédiés au monde de la nature. La créativité au niveau maximal de formes et de couleurs ! »
Tous semblaient d’accord et ravis de se remettre au travail. L’air semblait s’être tout à coup rempli d’une énergie positive. C’est alors que Stella eut une idée.
  • « C’est parfait ! Si tous les modèles défilent avec des ailes, même les nôtres seront considérées comme faisant partie du show », dit-elle à voix basse aux autres Winx.
Puis elle exposa sa trouvaille aux stylistes, qui la jugèrent magnifique. C’était fait. Le secret des Winx, au moins pour cette fois, était sauvé. Elles n’auraient pas pu être plus heureuses et satisfaites !
 
Un soir, quelques jours après, tout était déjà prêt au Jardin Botanique. Grâce à la créativité et au courage des stylistes, et avec une pincée de magie Trendix, une magnifique collection avait été dessinée en un temps record ! Les Winx étaient assises au premier rang, juste en face du podium de feuilles et de fleurs entrelacées qui avait été installé au milieu de la roseraie du Jardin Botanique.
  • « Je suis si émue ! » confia Stella à ses amies.
A côté d’elle se trouvait Peter, prêt à noter sur son cahier les ressentis de ce défilé si original. Dans les deux jours qui ont suivi la fin des défilés, lui et tous ses autres collègues journalistes ont littéralement envahi les pages des quotidiens et des revues avec des annonces et des nouvelles sur le très attendu événement au Jardin Botanique.
Peu après, les Winx virent arriver Mickey, avec un sourire imprimé sur le visage. Il attendait sans doute la fin du défilé pour publier son scoop. Il l’ignorait, mais les Winx avaient une autre surprise pour lui. Et les jeunes filles suspectaient que ça ne lui plairait pas du tout…
Les lumières s’éteignirent puis se rallumèrent un instant après, quand entra le premier modèle.
  • « Regardez ! C’est Scarlett ! » s’exclama Bloom en s’adressant fièrement à ses amies.
  • « Elle est superbe ! » ajoutèrent les autres.
Et elle l’était vraiment. Robe à fleurs brodées dans les tous les tons de rose, lilas et fuchsia, avec une jupe courte et gonflée. Le corsage, étroit et transparent, était décoré avec des fleurs brodées seulement sur le ventre. Aux pieds, elle portait des sandales avec des talons hauts qui enveloppaient le pied dans un enchevêtrement de branches vertes où étaient attachés des bourgeons en fleur. Ses cheveux roux épais étaient parsemés de délicates fleurs de soie de toutes les couleurs et, dans le dos, s’élevaient deux ailes de de plumes roses duveteuses.
  • « Elle ressemble à une nymphe des bois », commenta Flora, souriante.
Et beaucoup dans le public la regardèrent avec un regard plein de stupeur. Mais dans un buisson de végétation, quelqu’un était en train d’observer la scène avec un sourire maléfique. La personne frémissait de rage, et ses yeux promettaient vengeance…




Et ainsi s'achève ce 1er roman Fairy Couture =D On sent bien sûr qu'il y aura une suite, le cas Greyark n'est pas définitivement réglé. Peut-être que d'autres formes du Trendix nous attendent encore!
Mais en plus d'un ennemi, on voit que les Winx auront aussi probablement un obstacle en plus. Il est possible que Mickey ne lâche pas l'affaire si vite...
A ce jour le 2ème roman n'a pas encore été annoncé, d'ailleurs aucun livre Winx n'a été annoncé pour la rentrée, il va probablement falloir attendre début 2017.

Série à suivre!

​Traduction achevée le 21/08/16
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    Juin 2016

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